Un dilemme de bien commun amusant fait-il apprendre ?
Juliette Rouchier
Le projet s’inscrit dans une vision d’éducation au développement durable, porté en partie par les sciences de l’éducation et plus généralement les sciences sociales s’intéressant à la coordination d’action collective et aux moyens de l’améliorer. L’aspect éducatif est abordé par l’intermédiaire d’un jeu, déjà construit pour représenter des éléments structurels liés à la problématique des boues rouges traitées dans le cadre de l’OHM bassin minier. Ce jeu se veut facilement utilisable par des enseignants ou des animateurs souhaitant se l’approprier pour des publics divers – il n’a pour autant pas encore été testé suffisamment pour garantir que l’aspect éducatif soit atteint – que ce soit pour apprendre des modèles de processus, ou des comportements d’arbitrage liés à des interactions sociales et économique liées à la co-action autour de biens communs. Le but du projet est donc d’établir un réseau de chercheurs, d’école et éventuellement d’associations et de tester le même jeu dans diverses circonstances autour d’une grille d’analyse commune. Le jeu dans une version stabilisée et approuvée, ses modifications éventuelles (généralisation), le protocole construit, ainsi que le réseau d’école en contact et impliquée, seront les résultats du projet.
Porteur :
Juliette Rouchier
Juliette Rouchier, économiste cognitive, travaille sur l’usage de la notion de complexité dans les sciences sociales, avec des applications à l’auto-organisation et la capacité à travailler dans un cadre collectif. Ses sujets d’étude sont principalement la coordination des circuits courts alimentaires et plus récemment les controverses environnementales et les conflits politiques qui en découlent. Affiliée au collectif ComMod, elle utilise plusieurs méthodologies liées à la vision par système complexe des sciences sociales : modélisation agents, expériences en économie, enquêtes, analyse d’arguments, jeux. Sa thématique principale est la construction de la confiance pour permettre l’action, que ce soit chez l’individu en interaction ou dans le collectif. Elle mène aussi des réflexions épistémologiques concernant l’économie et la simulation agents.
Co-porteur(s) :
Corinne Pardo
En charge de la gouvernance du Labex DRIIHM et géographe-écologue de formation, elle travaille sur des thématiques associant le développement territorial à la construction paysagère. Questionner la mutation des territoires, du rural à l’urbain, en regard des impacts environnementaux et paysagers, impose une lecture interdisciplinaire des faits et des enjeux territoriaux ; ce constat a orienté son repositionnement disciplinaire à l’interface des sciences de la vie et des sciences humaines et sociales, facilitant aujourd’hui ses échanges avec les chercheurs des Sciences de l’environnement impliqués dans les Observatoires Hommes-Milieux qu’elle coordonne.
Participants :
Angela
Barthes
Professeure Aix-Marseille Université en Sciences de l’Education, responsable d’un groupe de recherche sur l’Education au Développement Durable.
Sylvie
Blangy
Sylvie Blangy is a researcher at the French National Research Center (CNRS, CEFE) in Montpellier, France. She is in charge of implementing an Observing network (Observatoire Homme Milieu) in Northern Québec.
She is currently working in the Arctic and sub-Arctic regions in collaboration with the Cree, Inuit and Saami communities, developing community designed and led participatory-action research projects, tools and techniques adapted to aboriginal contexts, addressing their concerns and priorities such as the social and cultural impacts of Industrial development, or the role of tourism in sustaining their culture, language and lifestyles. Sylvie is exploring new research methodologies linking local expertise and scientific knowledge.
In 2010-2011, Sylvie was a researcher and associate professor at the Tourism Chair at UQAM, Montréal where she coordinated a project on adaptation strategies to Climate Change for the tourism industry.