Camp intergénérationnel Culture-Science au fjord Qanartalik de Douglas Harbour, près de Kangiqsujuaq, Nunavik

José Gérin-Lajoie

L’installation d’un camp (Land Camp) constituera un cadre favorable à des échanges, à la fois entre les aînés et les jeunes Inuit, et entre les Inuit et les chercheurs afin de faire des ponts entre le savoir traditionnel, l’expertise locale et les sciences de l’environnement. Les jeunes Inuit participeront à l’élaboration de questions de recherche et à l’acquisition de données, de manière dynamique et concrète, en utilisant une variété d’approches. Ils développeront des compétences méthodologiques diverses et s’exprimeront sur les liens entre leur environnement, leur milieu physique, leurs traditions et leur héritage. Les aînés contribueront à des entretiens enregistrés concernant leurs pratiques sur le territoire, leur perception de l’environnement, et leurs savoirs. Le secteur de Douglas Harbour sera documenté selon une approche collaborative à la fois pluridisciplinaire, interculturelle et multigénérationnelle. Les données récoltées fourniront des outils pour mieux connaître et protéger le patrimoine culturel et environnemental de ce territoire.

 

Porteur :

José Gérin-Lajoie

Diplômée en biologie et détentrice d’une maîtrise en sciences de l’environnement (UQTR), José Gérin-Lajoie a également entrepris un certificat en Études autochtones (U. Laval). Elle est présentement professionnelle de recherche à l’Université du Québec à Trois-Rivières et au Centre d’études nordiques www.cen.ulaval.ca où elle coordonne plusieurs projets nordiques. Elle se consacre à l’écologie végétale nordique depuis plus de 10 ans, plus particulièrement les espèces productrices de petits fruits, ainsi qu’à la récolte des savoirs écologiques traditionnels des Inuit et des Cris. Au cours des années, elle a développé une expertise dans les relations et la gestion de projet collaborative avec les communautés autochtones au Québec et au Nunavut. Elle est co-instigatrice du programme de suivi environnemental communautaire AVATIVUT (http://www.cen.ulaval.ca/avativut/) dans les écoles de la Commision scolaire Kativik au Nunavik, qu’elle coordonne actuellement en collaboration avec l’INRS.

Co-porteur(s) :

Jean-Pierre Dedieu

Dr. Jean-Pierre Dedieu est un chercheur sénior au CNRS depuis 1986. Son poste actuel est au Laboratoire d’étude des Transferts en Hydrologie et Environnement (LTHE) à l’Université de Grenoble, UMR 5564 CNRS. Il est aussi professeur invité au Québec, Canada (INRS-ETE), et partenaire de l’Observatoire Homme-Milieu (OHM-I Nunavik). Depuis 2003, il est PI de projets nationaux (PNTS, INSU, CNES) et internationaux (ESA, Agence spatiale canadienne). Il a été impliqué dans les projets européens FP6 (Glochamore) et FP7 (ACQWA), et dans deux projets internationaux dans l’Hymalaya au Népal (ANR). Il est spécialiste de la télédétection optique et radar appliquées à l’étude de la cryosphère en haute montagne, en lien avec les ressources en énergie (nivologie, glaciologie). Ses secteurs d’étude sont les Alpes européennes, l’Asie Centrale, l’Hymalaya et l’Arctique canadien. Il supervise aussi des étudiants de maîtrise régulièrement et est un réviseur régulier pour…

 

Participants :

Yves
Gauthier

Yves Gauthier est géographe de formation et possède une maîtrise en télédétection de l’Université de Sherbrooke. Il travaille depuis 1992 comme professionnel de recherche en observation de la terre et suivi des milieux nordiques, à l’Institut National de Recherche Scientifique (INRS), Centre Eau Terre Environnement (Québec). Il a mis sur pieds et coordonne le programme de suivi de la glace au Laboratoire de télédétection appliquée à l’hydrologie. Il est co-instigateur du programme AVATIVUT (http://www.cen.ulaval.ca/avativut/) pour le développement d’activités d’apprentissage en sciences pour les jeunes du Nunavik. Il a également travaillé au développement d’un outil d’initiation des jeunes à la télédétection pour le ministère de l’éducation, des loisirs et des sports du Québec.

Pierre
Magnan

Pierre Magnan a complété un baccalauréat en Biologie (B. Sc.) à l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) en 1978, puis un doctorat en Biologie (Ph. D.) à l’Université Laval (Québec) en 1984. Il a ensuite effectué un stage postdoctoral à Pêches et Océans Canada, région du Québec, en 1983-1984. En juin 1984, il a obtenu un poste de professeur sous-octroi à l’UQTR, où il œuvre toujours à titre de professeur titulaire. Les principaux champs d’expertise du professeur Magnan sont l’écologie aquatique, l’écologie évolutive, l’impact de différentes interventions humaines sur les populations et les communautés de poissons ainsi que l’aménagement de la faune aquatique.

Le professeur Magnan est titulaire de la Chaire de recherche du Canada en écologie des eaux douces (niveau 1) depuis 2001 et du Centre de recherche sur les interactions bassins versants – écosystèmes aquatiques (RIVE), qu’il dirige depuis sa création depuis 2009. Il est…

Esther
Lévesque

Esther Lévesque a obtenu un BSc en Biologie en 1989 (ULaval), un PhD en 1997 en Écologie végétale arctique à l’Université de Toronto et réalisé en 1997 un post-doctorat en écologie végétale à l’Université Laval. En tant que membre du Comité directeur scientifique du projet de l’Année Polaire Internationale CiCAT (www.ipytundra.ca/ ), elle a dirigé un groupe qui a développé un réseau de sites au Nunatsiavut, Nunavik et Nunavut, afin d’étudier les changements d’abondance des arbustes et de la productivité des petits fruits. Ce projet maintenant soutenu par ArcticNet implique directement les habitants du Nord et génère des résultats probants. Elle supervise un programme de suivi communautaire environnemental en collaboration avec l’équipe du Dr. Bernier (INRS) grâce au projet AVATIVUT (www.cen.ulaval.ca/avativut), qui a été finaliste au Prix Inspiration Arctique 2013 (http://www.arcticinspirationprize.ca/finalists/2013finalists.php). Elle participe au…

Émilie
Hébert-Houle

Diplomée en géographie environnementale à l’Université de Montréal, Émilie est présentement en train de compléter une maîtrise en sciences de l’environnement à l’UQTR. Forte de sa formation principale en géographie physique, sa maîtrise lui a ouvert le champ de la géographie humaine et qualitative. Grâce à ses expériences professionnelles passées en enseignement en milieu autochtone et nordique et en animation en milieu naturel, elle jette un regard unique sur le projet Avativut dans le cadre de ses études graduées. Elle est vivement intéressée à participer à la réflexion sur la décolonisation dans tous ses aspects et à la construction de programmes d’éducation en milieu autochtone qui contribueront à former une jeunesse allumée, sensibilisée et outillée pour faire face aux défis environnementaux présents dans leur communauté.

Yaaka
Yaaka

Yaaka Yaaka est un chercheur local à Kangiqsujuaq qui réalise des projets de restauration de rivières et de confection d’outils et d’équipement traditionnels avec de jeunes décrocheurs. Il est également impliqué dans un projet de pisciculture et de serre nordique qui sont présentement à l’étude. Monsieur Yaaka organise des camps traditionnels sur le territoire depuis quelques années. De plus, il il coordonne le projet-pilote de la CSK pour transformer l’apprentissage de la culture traditionnelle. Il a travaillé pour le parc Pingualuit pendant plusieurs années.

Ghislain
Samson

Spécialiste en didactique des sciences et technologie au secondaire, Ghislain Samson a fait un BEd à l’UQTR, une MSc à l’UQTR et un PhD à l’UQTR.Ghislain Samson est l’actuel directeur du département des sciences de l’éducation et il est professeur à l’UQTR depuis six ans. Il a travaillé comme didacticien de sciences et technologie, avec une préoccupation pour les mathématiques, à l’université de Sherbrooke pendant quatre ans. Sa thèse doctorale et les travaux qui ont suivi ont permis de mieux comprendre les enjeux d’un enseignement/apprentissage des mathématiques, sciences et technologie au secondaire. Il est impliqué dans le programme AVATIVUT (http://www.cen.ulaval.ca/avativut/) comme ressource experte en didactique des sciences. Il travaille également sur un projet étudiant la persévérance scolaire en lien avec la culture abénakise (2013-2014) et plus récemment à un projet d’implantation de la culture entrepreneu­riale chez les Atikameks (2014-2015).